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Garantir un accés

aux soins équitable

Le 3e plan cancer, présenté par François Hollande en février 2014, s'est fixé quatre grands objectifs afin de donner les mêmes chances à tous, partout en France, de guérir de cette maladie. L'un des axes stratégiques du plan est l'élaboration du programme national de réduction du tabagisme, présenté en Conseil des ministres le 25 septembre par Marisol Touraine. Par ailleurs, le protocole d'accord sur le droit à l'oubli pour le cancer, signé le 24 mars, est une avancée majeure pour les personnes guéries.

Chaque année, près de 355 000 personnes font l'objet d'un diagnostic de cancer et près de 150 000 personnes décèdent de cette maladie. Si ces 30 dernières années, le nombre de nouveaux cas a doublé, la mortalité a régulièrement diminué. Aujourd'hui, ce sont 3 millions de personnes qui vivent avec ou après un cancer. La lutte contre cette maladie concerne chacun d'entre nous, soit en tant que malade, que proche d'un malade ou en tant que professionnel de santé ou chercheur.

Malgré les progrès médicaux, les pathologies cancéreuses restent la première cause de mortalité. Pourtant, on estime que près d'un cancer sur deux pourrait être évité. La prévention est un enjeu essentiel notamment pour  lutter contre le tabagisme, première cause évitable de cancer et responsable à lui seul de 30% des décès par cancer.

1,5

Milliards d'euros, c'est le montant alloué au 3e plan de lutte contre le cancer (2014-2019) 

Les 4 priorités fixées par

le président de la République

pour le nouveau plan cancer. 


1. Guérir plus de malades.


2. Donner plus de moyens à la recherche fondamentale et à la recherche clinique.


3. Améliorer la vie des malades pendant et après le cancer.


4. Faire de la prévention une priorité pour réduire le nombre de cancers aux causes évitables (40 % du total des décès dus au cancer tiennent à des facteurs de risques évitables : 73 000 décès sont liés au tabac, 15 000 à l'alcool, 2 300 à l'obésité et 1 000 à l'exposition solaire).

-20%

de fumeurs d'ici à 10 ans

Investir dans la prévention et la recherche

Plus de 40% des décès par cancer pourraient être évités grâce à des changements de comportements individuels ou collectifs. Le plan cancer a pour objectif de réduire de moitié ce chiffre d'ici à 20 ans, en faisant le choix de porter un effort majeur sur la prévention et la recherche.

En France 13 millions d’adultes fument quotidiennement. Et la situation s’aggrave. Le nombre de fumeurs augmente, surtout chez les jeunes. Aujourd'hui le tabac tue 73 000 personnes chaque année dans notre pays.

Pour lutter contre ce fléau, à lui seul responsable de 30% des décès par cancer, Marisol Touraine a présenté en Conseil des ministres, le 25 septembre 2014, un programme national de réduction du tabagisme. Il vise 3 objectifs :
 

  • réduire d’un tiers du nombre de fumeurs d’ici à 5 ans  ;

  • descendre sous la barre de 20% de fumeurs d'ici à 10 ans ;

  • faire en sorte que dans moins de 20 ans, les enfants qui naissent aujourd'hui soit la première génération de non-fumeurs.  

Pour atteindre ces objectifs ambitieux, le Gouvernement déploie une série de mesures fortes qui se déclinent en 3 axes  et 10 mesures.

Protéger les enfants et les jeunes pour éviter qu'ils ne commencent pas à fumer

1. Standardiser le paquet de cigarettes. L'emballage sera neutre : même forme, même taille, même couleur, même typographie. La marque restera présente mais de manière très discrète. Cette mesure vise à améliorer la visibilité des avertissements sanitaires (textes et photos) apposés sur les paquets et à neutraliser l'attractivité de l'emballage et de la marque, notamment auprès des jeunes. En Australie, pays où cette mesure est déjà en place, on a constaté un forte augmentation des appels vers le numéro d'aide pour arrêter de fumer (+78% dans le mois qui a suivi la mise en place). Cette mesure sera intégrée dans le projet de loi de Santé.

Entre 1 et 2

millions de personnes utiliseraient quotidiennement la cigarette électronique

2. Interdire de fumer en voiture en présence d'enfants de moins de 12 ans. Cette mesure sera intégrée

dans le projet de loi de Santé.

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3. Rendre non fumeurs les espaces publics de jeux pour enfants. Cette interdiction sera mise en œuvre par décret.

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4. Encadrer la publicité pour les cigarettes électroniques et interdire le vapotage dans certains lieux publics. Avant d'être interdite définitivement le 20 mai 2016 (sauf sur les lieux de vente et publications de professionnels), la publicité pour les cigarettes électroniques sera limitée. Le vapotage sera interdit notamment dans les établissements accueillant des mineurs, dans les transports collectifs et les espaces clos collectifs de travail. Cette mesure sera intégrée  dans le projet de loi de Santé.

Inciter et aider les fumeurs à arreter de fumer

1. Informer sur les risques du tabac. Une campagne choc "le tabac tue un fumeur sur deux" sera diffusée du 26 septembre au 22 octobre à la télévision, à la radio et de façon virale sur internet. Elle fera la promotion du numéro 3989 et de l'outil Tabac info service.

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2. Renforcer le rôle de prévention des médecins traitants. La réduction du tabagisme fera désormais partie des "objectifs de santé publique définissant la partie forfaitaire de la rémunération des médecins traitants.

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3. Tripler le remboursement du sevrage tabagique pour les jeunes de 20 à 30 ans, les bénéficiaires  de la CMU-C  et les patients atteints de cancer. Il passera de 50 à 150 euros. Cette mesure complète le forfait de 150 euros du remboursement du sevrage tabagique qui avait été annoncé par le président de la République pour les jeunes fumeurs de 20 à 25 ans.

Agir sur l'économie du tabac

  1. Créer un fonds dédié aux actions de lutte contre le tabagisme.

  2. Une attention particulière sera portée sur le renforcement de la lutte contre le commerce illicite de tabac et les activités de lobbying de l'industrie du tabac. Un site dédié sur le modèle de www.transparence.sante.gouv.fr est à l'étude.

Agir sur l'économie du tabac

Les personnes les plus modestes bénéficieront d’un accès gratuit sans avance de frais au dépistage du cancer du sein et du cancer colorectal.

14

milliards d'euros, c'est le coût de la prise en charge des cancers pour le système de santé

Par ailleurs, "le cancer du col de l'utérus fera également l'objet d'un dépistage systématique. Il atteint aujourd'hui 3 000 femmes et provoque plus de 1 000 décès chaque année. Dès lors, la généralisation du frottis (test de dépistage) tous les trois ans pour 80 % des femmes contre 60 % aujourd'hui réduira la mortalité de 30 % en dix ans", a déclaré François Hollande, qui a également annoncé le doublement "d'ici à cinq ans" de la "couverture vaccinale" contre ce cancer, "ce qui permettra son éradication".

Des dépistages gratuits et systématiques

Réduction des temps d'attente pour une IRM

Pour corriger les disparités dans l’accès aux soins entre les régions, le plan prévoit d’ici à 2019 de réduire le délai moyen d’attente pour un examen d’IRM de 27 à 20 jours. Une enveloppe de 15 millions d’euros sera affectée aux régions sous-équipées.

Une meilleure information des patients et des médecins

L’information du patient sur la qualité des soins dispensés par les établissements sera facilitée d’ici à 2017 par la publication, sur un site internet, de nouveaux indicateurs.

Pour améliorer le confort des patients, le plan fixe l’objectif de doubler en dix ans le recours à la chirurgie ambulatoire. Cette prise en charge hors de l’hôpital pourra à terme bénéficier à une femme sur deux opérées d’un cancer du sein.

Pour assurer le partage de l’information entre les professionnels de santé, ledossier communicant en cancérologie sera généralisé avant la fin 2015.

Une médecine personnalisée pour tous

  • Le nombre d’essais cliniques sera doublé en cinq ans.
    Cet effort concernera tous les cancers y compris les 1 700 cancers pédiatriques, et toutes les régions, notamment les départements d'Outre-Mer, qui aujourd’hui n’en bénéficient pas.
     

  • L’accès à la médecine personnalisée sera également généralisé avec notamment la systématisation des tests génétiques pour guérir les cancers les plus résistants. Un programme unique au monde par son ampleur prévoit à terme le séquençage de l’ensemble des cancers : "de 10 000 tumeurs analysées en 2015, on passera à 60 000 en 2018", a précisé le président de la République. Ce programme sera doté de 60 millions d'euros sur la durée du plan.
     

  • La diffusion de traitements innovants à coûts maîtrisés.
    L’enjeu étant de réévaluer régulièrement et rapidement le prix des médicaments en fonction de leur usage réel, de leurs résultats et des nouvelles innovations intervenues depuis leur autorisation sur le marché. De même, toutes les agences régionales de santé proposeront à terme une offre de chirurgie réparatrice accessible à tous sans aucun reste à charge.

Un meilleur accompagnement de la vie des malades

L’accompagnement tout au long du traitement et jusqu’à la guérison est une mesure forte du 3e plan cancer.

Un programme personnalisé de l’après-cancer sera remis à tous les patients guéris, afin d’organiser la liaison entre l'équipe de cancérologie et leur médecin traitant, qui prendra le relais de leur suivi.

Autre avancée : la gratuité de l’inscription au CNED (Centre national d'enseignement à distance) sera étendue aux enfants de plus de 16 ans qui doivent arrêter leur scolarité du fait de leur maladie. Dans les entreprises, les droits des salariés victimes du cancer seront renforcés pour l’aménagement du temps de travail et la formation professionnelle.
 

  • Le droit à l'oubli pour les personnes guéries du cancer

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Signé par le président de la République, le 24 mars, le protocole sur le droit à l'oubli pour le cancer permettra désormais aux enfants ou aux adolescents qui ont vaincu la maladie ainsi qu'aux anciens malades pour lesquels les données de la science nous disent qu’ils sont guéris, de ne plus faire état de la maladie lorsqu’ils demandent une assurance emprunteur. "Le droit à l'oubli est un progrès, symbole des avancées de la médecine", a déclaré le président de la République. "Il se trouve enfin traduit dans la réalité" :

  • Désormais, les personnes ayant souffert d'un cancer pédiatrique avant l'âge de 15 ans n'auront pas à déclarer leur maladie 5 ans après la fin du protocole thérapeutique. L'objectif est que les enfants, adolescents et jeunes adultes guéris du cancer puissent sans entrave construire leur vie d'adulte.

  • Tous les anciens malades, quel que soit le cancer dont ils souffraient, n'auront pas à le déclarer 15 ans après l'arrêt du traitement.

  • Une grille de référence sera régulièrement actualisée pour tenir compte des progrès thérapeutiques, afin d'établir la liste de ces cancers pouvant systématiquement bénéficier d'un tarif d'assurance normal (sans surprime). Ce protocole est le résultat de la négociation de tous les acteurs : assureurs, associations de patients, administrations.

 

 

  • Donner à chacun les moyens de réduire son risque de cancer

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L'alcool, l'obésité et le surpoids, la consommation de viandes rouges et de charcuterie augmentent le risque de développer un cancer. La prévention nutritionnelle permettrait d'éviter un tiers des cancers les plus communs. L'éducation nutritionnelle et la promotion de la pratique physique seront développées dès l'école maternelle.

A lui seul, l'alcool est responsable de 10% des décès par cancer. Le Plan cancer prévoit donc de faire appliquer l'interdiction de boissons alcoolisées aux mineurs et d'aider à l'arrêt de la consommation excessive d'alcool.
 

  • Protéger les populations et les travailleurs face au risque de cancer lié à l'environnement ou au travail

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On estime que plus de 2 millions de salariés sont exposés à des produits cancérogènes dans leur cadre professionnel. Il convient donc de renforcer notamment la prévention pour réduire les expositions professionnelles aux agents cancérogènes et d'accroître la traçabilité des expositions.

La connaissance, l'observation et la surveillance des cancers liés à des expositions environnementales seront développées.
 

  • Se donner les moyens d'une recherche innovante

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Cinq axes stratégiques de recherche sont fixés par le Plan cancer, visant à améliorer la prévention, le diagnostic et les traitements.

Le plan cancer garantit le financement d'une recherche fondamentale d'excellence et créative, et source majeure de progrès médicaux, en lui dédiant plus de 50% de ses crédits de recherche.

Garantir l'équilibre du plan

Une attention particulière sera portée à l'efficacité des actions mises en oeuvre afin de garantir l'équilibre global du plan.

Le plan cancer a pour objectif de renforcer les capacités de chaque individu à se déterminer de façon autonome sur les questions liées à la maladie. L'implication des représentants usagers et des personnes malades sera généralisée dans les instances de pilotage, de gestion ou de production de soins ou de recherche, et leur participation active sera soutenue en leur apportant une formation sur les grands enjeux de la cancérologie.

Téléchargez le plan cancer 2014-2019 en cliquant sur le fichier .pdf !

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